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Jean Peschard 
 LES CARRÉS

 Gravure, miroirs, symétries, rotations

      Question pour Alice : "Pourquoi la plupart des miroirs  font de votre main droite une main gauche, mais jamais des pieds avec votre tête ?"
      Rembrandt, dit la légende, au tirage d'une de ses gravures vit que le regard d'un cheval "n'était pas du bon côté", et le regrava. Pourquoi l'équilibre de la scène, une Crucifixion, lui était-t-il satisfaisant dans un sens, celui de la plaque, et non dans l'autre, celui de l'épreuve ?
*
       Hans Bellmer, graveur, parle de "l'odeur vaguement maudite qui s'attache à la réversibilité... jusqu'à ce qu'apparaisse parfaite comme l'androgyne, la phrase rare qui - lue en aval ou en amont - traitée d'homme ou de femme - conserve indéfectiblement son sens."
       La plaque rare qui conserve son  sens une fois mise à l'épreuve du tirage sortirait-elle indemne d'autres transformations. En l'occurence, de  rotations successives  ?
       C'est une approche, parmi d'autres, du pari des six CARRÉS gravés en 1978.

Voici la première plaque du Carré N°2 :

   Les plaques, 20 x 20 cm, sont gravées à la pointe sèche. Leurs tirages s'accommodent donc assez mal de la définition du Web. Nous ne présenterons que ceux qui surmontent au mieux cette dernière épreuve.

* Il doit s'agir en effet d'une légende, car le retournement du cheval prend place entre le troisième et le quatrième état de la gravure, un moment où Rembrandt remodèle largement la scène. -- "Les Trois Croix", 1653.

 

Carrés n° 2

Carrés n° 3 (en Flash)

Carrés n° 6

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