Chevaux1

Jean Peschard
Les chevaux (1) - Passage Delacroix

La vie d'un homme comme celui qui descend de la Trinité des Monts à l'heure de son passage sous l'encre des collines ne fut appelée à Rome que par des chevaux d'ange à la crinière en forme de berceau. La morsure des dieux équestres l'avait planté au coeur marin des hennissemenrts, quand Rome s'accouplait à l'Etrurie. Mais ces premiers chevaux roulaient de pluie en pluie sur des tombeaux. Ceux du Pincio débouchent des jardins piquetés de baisers sur la place d'Espagne où ils se dressent jusqu'au cri du burin ensoleillé. Ils ont eu la nuit des églises pour caresser les fontaines jusqu'à la roseraie des vins. Ces dieux-là ne rasent pas les murs. L'ivresse des marins aux yeux de cuivre éclate sous leurs sabots de fête.

J-P Bigeault

"Les écuries de Champrosay"
collages, encres et aquarelle sur papier
34x44cm - octobre 1998

"Au centre de la mêlée, Attila, accoutré d'une peau de loup, chaussé de fer, cuirassé de fer, agitant sur les nations les lanières de son fouet de fer, préside du haut de son cheval sans mors et sans bride à l'extermination de l'Empire."

P. de Saint-Victor
La Presse du 22 Sept 1863

Champrosay, en bord de Seine,
a vu s'installer successivement la maison de campagne
où peignait Delacroix et celle de Daudet,
qui y écrivait et recevait Edmond de Goncourt.

Jean Peschard a utilisé une dépendance
de cette dernière maison comme atelier
dans les années 1970-1980.

Ce passage ou départ invisible du corps humain Est un état où l'on ne reste pas, ne peut pas rester, Et qui est le vide et le néant
(Artaud)

Il a toutes les qualités, moins une : la beauté. V. Hugo, à propos de Delacroix

- You are the Victor Hugo of painting.
- No, you are wrong, Monsieur, I am a pure classicist.” Delacroix to an admirer, 1840